PANNEAUX SOLAIRES, UN PEU D’HISTOIRE ET DU CONCRET. C’est en 1839 que l’ingénieur Alexandre Edmond Becquerel réalise qu’il est possible de produire de l’électricité, en combinant la lumière du soleil en présence de matériaux semi-conducteurs comme le silicium. Un semi-conducteur, est un intermédiaire entre un isolant et un conducteur, le silicium un minéral qui est extrait sous forme de quartz. Dans les pas de celui qui a permis de mesurer la radioactivité, Simonin, Ericsson, Mouchot, poursuivent les recherches entre 1860 et 1870. L’idée centrale : remplacer les énergies fossiles (et la vapeur) par une énergie naturelle produite par l’astre de feu.
En 1949 Félix Trombe présenta le tout premier four solaire produisant une chaleur de + de 3500 °, il sera mis en service en 1969. Encore aujourd’hui, il reste le plus grand four au monde, installé à Font-Romeu-Odeillo, dans les Pyrénées.
Très vite on distinguera le panneau solaire (lumière du soleil) qui permet une transformation en électricité, du solaire photovoltaïque qui directement transforme les rayons solaires en énergie thermique. Ses usages : l’éclairage privé ou public, l’alimentation des armoires de plateformes numériques, le pompage d’eau, tout cela très avantageusement sur de longues distances. Est-il utile de rappeler qu’il s’agit d’une énergie propre et renouvelable ?
Historiquement ce sont les ingénieurs de l’industrie spatiale, qui seront les pionniers du photovoltaïque, entre 1958-1960. À la suite du choc pétrolier de 1973, cette recherche est mise en service tous azimuts et va s’accélérer.
Aux USA, financée par le pétrolier Exxon, sera créée la « Solar Power Corporation », les Japonais, les Allemands, les Français suivront. Au début du XXI e siècle le coût d’un kilowatt produit de cette façon était en moyenne de 25 dollars, dix ans plus tard il est passé à 1,5 $. La construction des cellules photovoltaïques étant devenue forcément d’une grande rentabilité pour les constructeurs.
En 2024, après un investissement (qui reste coûteux) pour une maison de 100 m2, la rentabilité est d’environ de 8 à 12 %, pour 14 panneaux installés sur un toit. L’installation complète nécessite, en plus des panneaux récepteurs : une structure d’attache, ses câbles, un disjoncteur, et un onduleur.
Certains contrats de vente parfois, permettent une rétractation après un an, ce qui reste rare.
Il faut bien entendu ne jamais signer un devis sans l’avoir au paravent évalué sur le futur site d’installation. Une fourchette « moyenne » entre 9 400 € à 15 106 € est à prévoir pour une pose classique. Les installations sont moins onéreuses au Nord qu’au Sud de la France.
Pour évaluer en ligne un devis d’installation de panneaux photovoltaïques, il faut se rendre sur le site gouvernemental de l’ADEME, et bien réfléchir avant de s’engager.
Pour plus d’informations : https//www.photovoltaique.info/fractualites/detail/outil-evaluer
Attention aux tentatives d’arnaque.
Un exemple concret nous a été rapporté par un adhèrent de l’union locale CLCV de St Malo.
À la suite d’un démarchage téléphonique, un technicien s’est déplacé au domicile de notre adhérent, une maison de Paramé, pour une éventuelle installation de panneaux photovoltaïques. Ledit technicien a effectué une discrète étude technique et financière.
Il a proposé un bon de commande (non un devis) que notre adhèrent a signé. Un formulaire de rétractation valable 14 jours y était joint (14 jours à compter de la date de signature du bon de commande). Après dix jours de « réflexion » l’adhèrent se rétracte ; il renseigne dûment les différents champs, signe et envoie son formulaire de rétractation en LR + AR.
L’entreprise est revenue à la charge prétextant qu’elle avait déjà commandé les matériaux nécessaires à l’installation, qu’il n’était plus possible de revenir en arrière. L’entreprise réclamant alors une somme de 8000 €, qu’elle évaluait pour l’achat du matériel ? Puis dans un élan de grande générosité, ne demandait plus que 4000 € pour en rester là, menaçant notre adhérent de poursuites judiciaires, par le biais de son avocat.
L’adhérent a demandé à l’entreprise quel article du Code Civil lui permettait de demander une telle somme.
Il n’y a pas eu de suite, car seul le document de rétractation renseigné, signé, envoyé par Lettre Recommandée avec Accusé de Réception fait foi.
En guise de rappel : ne pas répondre aux sollicitations des démarcheurs téléphoniques, ne surtout pas signer de bon de commande, si non, utiliser très vite le formulaire de rétractation. Ne pas se dédire par téléphone, par simple courrier, ou par un message électronique, termes sans valeurs juridiques. Bien lire tout ce que le bon de commande précise. Les petites lignes sont importantes et très intéressantes.
Si vous souhaitez une installation de panneaux photovoltaïques, évaluez la démarche avant l’achat et comparez les devis et tout ce qui entoure une installation sur le long terme.
Lettre infos 24-04 proposée par Gilbert KHÉMAÏS
Rappel : La CLCV propose ces informations sur RPV (Radio Parole de Vie) un jeudi sur 2, de 11h40 à 12h.
Prochaine émission : jeudi 2 mai.